allergie en naturopathie

Le nez qui gratte, les yeux qui piquent ou qui démangent, tous ces signes d’une allergie saisonnière vous empoisonnent l’existence dès le printemps.

Lors des consultations dans mon cabinet, ce motif revient souvent.

Dans cet article, je vous explique comment on aborde l’allergie au pollen naturopathie.

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Qu’est-ce que l’allergie ?

Le terme désigne une réaction anormale, excessive de l’organisme face à un agent extérieur. Cet agent peut être un aliment, une substance volatile, une plante, une fleur, ou une substance artificielle.

Son mécanisme se met en place en deux phases :

  • Il y a d’abord un premier contact avec l’allergène mais aucun signe de rejet.
  • Puis un deuxième contact a lieu. C’est la phase de réaction avec tous les signes dont voici quelques-uns : éternuements, nez qui coule, yeux qui piquent, parfois de l’asthme, dérangements intestinaux, nausées, éruptions et/ou irritations cutanées.

Quelles sont les causes de l’allergie ?

Tout d’abord, il y a des facteurs génétiques. Des études ont montré que si l’un des parents est allergique, le risque pour l’enfant se situe entre 20 à 40%, si ce sont les deux parents, celui-ci monte à 60-80%. Toutefois ce n’est pas irréversible, et même avec deux parents allergiques, on peut soi-même y échapper. Nous verrons dans les solutions à mettre en place comment mettre toutes les chances de notre côté.

L’environnement : la multiplicité des polluants atmosphériques expliquerait l’augmentation des personnes atteintes d’allergies. Il faut être conscient que ces polluants ne sont pas seulement à l’extérieur mais aussi dans les maisons. Par ailleurs, des études montrent que les enfants qui naissent au contact de nombreux animaux (dans les fermes par exemple) développent moins d’allergies que ceux élevés dans un environnement aseptisé.

Des facteurs divers : tabagisme, flore déséquilibrée, faiblesse immunitaire.

L’allergie au pollen en naturopathie

En naturopathie, l’allergie est abordée au niveau global. L’objectif est d’améliorer un ensemble de facteurs pour permettre aux symptômes d’être moins présents, voire absents.

Votre naturopathe va vérifier certains facteurs qui peuvent aggraver vos allergies :

  • Tabac,
  • Transit (avez-vous un transit régulier, et de quel nature ?)
  • Avez-vous tendance à être malade ?
  • Quel est votre environnement ?

A partir de ces données, votre naturopathe construit un programme de santé pour vous aider à rendre votre organisme moins réactif. Selon votre niveau d’allergie, des réglages alimentaires pourront s’imposer, afin de bien nourrir les bactéries intestinales.

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Prévenir ou calmer l’allergie au pollen en naturopathie ?

Pour les futures mamans

Au vu des recherches sur les facteurs déclenchant de l’allergie, les femmes enceintes pourraient avoir un intérêt à connaitre les raisons de l’allergie chez les tous petits :

  • L’introduction du gluten entre 4 et 6 mois diminuerait les risques d’allergie au gluten (on sait qu’un terrain allergique peut déclencher des allergies multiples).
  • Le microbiote intestinale* : sa bonne qualité préviendrait les risques d’eczéma chez l’enfant. La maman va transmettre une partie de sa flore intestinale, elle doit donc s’assurer d’avoir un microbiote de qualité.

*Le microbiote intestinal humain, anciennement appelé flore intestinale humaine, est l’ensemble des microorganismes du tractus digestif humain, c’est-à-dire le microbiome intestinal et de tout le système gastro-intestinal

  • L’allaitement est un bon protecteur contre le développement de l’asthme et de l’eczéma atopique.
  • L’introduction plus tardive de l’alimentation solide (4 à 6 mois) diminuerait les risques d’allergie alimentaire.

La future maman doit aussi : ne pas fumer, éviter les polluants, le paracétamol et les corticoïdes, et consommer en quantité suffisante des omégas 3, de la vitamine D et des antioxydants.

Les évictions

C’est évidemment l’une des premières mesures à mettre en place si l’allergie ou l’intolérance est avérée. C’est compliqué lorsqu’il s’agit d’une allergie aux acariens qui se trouvent partout dans notre environnement, ou les pollens.

Il y a toutefois des règles qui peuvent aider :

  • Surveiller les calendriers des pollens (voir ce site : https://pollens.fr/ ), pour connaitre la pollinisation dans votre région.
  • Utiliser des housses anti acariens pour la literie,
  • Éviter la moquette et les tissus d’ameublement surtout dans la chambre,
  • Aérer chaque jour, avant le lever du soleil ou pendant la nuit,
  • Eviter de sécher le linge dehors,
  • Se changer en arrivant à la maison (pour éviter d’amener les pollens à la maison),
  • Se laver les mains régulièrement.

L’utilisation du Lota, un bon réflexe en période d’allergie saisonnière

Le lota est un petit récipient en forme d’arrosoir. Il s’utilise pour pratiquer un nettoyage des fosses nasales.

lota contre l'allergie
J’adore le lota en cuivre du site Jokat.net

Quand on est sensible aux pollens, ces indésirables se logent dans les voies aériennes, et maintiennent l’inconfort. En nettoyant régulièrement ses fosses nasales, on peut se débarrasser des résidus de pollen.

L’avantage de l’utilisation du lota par rapport à un spray, est qu’il permet de laisser couler les impuretés, au lieu de les propulser vers le haut.

Comment utiliser un lota ?

  • Remplir le lota avec de l’eau tiède. Vous pouvez ajouter un peu de sel (juste une petite pincée).
  • Insérez l’embout dans une narine
  • Penchez ensuite la tête sur le côté, en respirant par la bouche. Vous aurez besoin de pencher votre tête légèrement vers l’avant, pour trouver le bon angle.
  • Laissez s’écouler l’eau par la narine opposée.
  • Faites la même chose avec l’autre narine.

Vous aurez besoin de quelques essais pour pratiquer parfaitement ce nettoyage du nez. Mais les effets sont quasiment immédiats : vous respirez mieux.

Pour vous faciliter les choses, voici une petite vidéo de démonstration :

Les nutriments face à l’allergie saisonnière

Certains micronutriments vont vous aider à faire face à l’allergie saisonnière. En effet, votre système immunitaire a besoin de ces nutriments pour fonctionner au mieux.

En les intégrant régulièrement à votre alimentation, vous vous assurez d’un bon apport.

La vitamine D

Une étude(1) de 2019 a montré l’intérêt de la vitamine D dans les problèmes de rhinite allergiques, en diminuant les symptômes.

L’apport journalier conseillé est de :

  • 5 mg par jour pour les hommes
  • 5 à 15 mg par jour pour les femmes
  • 5 à 20 mg par jour pour les enfants

Les principales sources de vitamine D sont (µg/100g) :

  • Foie de morue : 100
  • Chinchard cru : 48,5
  • Hareng fumé : 22
  • Flétan : 21,2
  • Tilapia : 19,6
  • Truite saumonnée : 18,7
  • Sardine grillée : 12,3
  • Champignon Shiitake : 12,3
  • Cèpe : 3,1
  • Jaune d’œuf cuit : 2,1
  • Œuf poché : 2
  • Algues (Kombu, laitue de mer) : 1,3

Pour bien synthétiser votre vitamine D, vous devez vous exposer régulièrement au soleil. Vous pouvez aussi faire le choix d’une supplémentation. J’aime beaucoup celle des laboratoires LPEV (Code praticien : 1321978) :

La vitamine C

La vitamine C a une action sur le taux d’histamine. En effet, une étude(2) a démontré que plus le taux sanguin de vitamine C est élevé, plus le taux d’histamine baisse. Un bon apport de vitamine C permet donc de réduire les symptômes de l’allergie.

vitamine c contre allergie
Fruits et légumes crus, pour un bon apport en Vit. C

L’apport journalier conseillé est de :

  • 60 à 100 mg par jour pour les hommes
  • 60 à 100 mg par jour pour les femmes
  • 35 à 100 mg par jour pour les enfants

La vitamine C est présente dans les agrumes, mais pas seulement, voici une liste d’aliments riches en vitamine C (mg/100g) :

  • Cerise acérola : 2850
  • Pomme cajou : 556
  • Goyave : 492
  • Cassis cru : 181
  • Persil frais : 177
  • Thym frais : 160
  • Chou frisé cru : 145
  • Poivron cru : 121
  • Brocoli cru : 106
  • Fruits rouges crus : 87

Comme vous le voyez, la mention « cru » est très présente pour la teneur en vitamine C. En effet, la vitamine C est très sensible à la cuisson. Donc préférez la consommation d’aliments crus pour en préserver la teneur.

La quercitine

La quercitine appartient à la famille des flavonoïdes. Ce sont les pigments qui donnent leurs couleurs à certains fruits, légumes, fleurs.

Des études ont montré son action antioxydante, anti-inflammatoire et antihistaminique.

Comme elle n’est pas considérée comme essentiel, on n’a pas de dose journalière recommandées. L’apport alimentaire suffit rarement pour obtenir des effets, et il est donc recommandé d’en consommer sous forme de compléments alimentaires. Vous pouvez voir sur le site de Bionutrics, le produit Immune Impact.

Voici les aliments qui en contiennent le plus (mg/100g) :

  • Câpres : 233
  • Aneth : 55
  • Oignons rouges : 39
  • Baies de sureau : 26
  • Chocolat noir : 25
  • Oignons jaunes : 20
  • Canneberge : 14,84
  • Myrtille : 7,67
  • Figue : 5,47
  • Acérola : 4,74
  • Cassis : 4,45
  • Mûre : 3,58
  • Pomme Gala : 3,80
  • Cerise : 2,29
  • Thé vert : 2,19
  • Abricot : 1,63

Les plantes pour lutter contre l’allergie au pollen en naturopathie

Certaines plantes vont nous aider à lutter contre l’allergie. Elles doivent être prise en complément, car une simple tisane ne suffirait pas.

Le cassis pour son activité anti-inflammatoire, qu’il soit sous forme de bourgeons de cassis, ou l’extrait de feuille.

Le plantain a démontré lors d’études d’une bonne activité antihistaminique.

L’acide rosmarinique, présent dans les plantes de la famille des lamiacea (romarin, sauge, sarriette, mélisse), a montré son efficacité lors de rhinites allergiques. Il faut en consommer entre 50mg à 200mg, d’où l’intérêt de vérifier la teneur dans les compléments alimentaires.

Attention, les plantes doivent être prises avec précaution. Assurez-vous auprès d’un professionnel formé, qu’il n’y a pas de contre-indications pour vous.

Les probiotiques pour diminuer l’allergie au pollen en naturopathie

La barrière intestinale contribue à notre immunité. Son altération favorise donc les réactions allergiques.

Notre intestin regorge de micro-organismes qui ont de multiples fonctions, notamment celle de nous préserver des agents pathogènes.

Aussi, pour s’assurer de la bonne fonction de notre microbiote, une cure de probiotiques (des bactéries bonnes pour notre intestin) est recommandée. Selon votre degré d’allergie, cette cure doit être plus ou moins longue.

L’idéal est de la commencer en hiver, pour s’assurer d’un microbiote au top à l’arrivée du printemps.

Des études ont montré que certaines bactéries spécifiques diminuaient les symptômes de la rhinite allergique. Il s’agit des souches : Bifidobacterium lactis NCC2818, Lactobacillus paracaseil LP-33, et plus largement les Lactobacillus Casei.

Des gestes simples face à l’allergie au pollen

En dehors de la prévention, vous pouvez adopter quelques habitudes simples pour minimiser votre exposition aux pollens.

A la maison

  • Aérer tôt le matin ou tard le soir,
  • Limiter le tabac, les produits d’entretien et les parfums d’intérieur,
  • Se rincer les cheveux, voire prendre une douche, en rentrant,
  • Oter ses vêtements et ses chaussures, en arrivant à la maison,
  • Se rincer le nez tous les jours au lota (voir ci-dessus).

A l’extérieur :

  • Limiter ses sorties lors de pic de production de pollen. Pour cela, vous pouvez vous référer au Réseau national de surveillance aérobiologique,
  • Ne pas mettre le linge à sécher à l’extérieur,
  • Garder les vitres fermées en voiture,
  • Porter des lunettes de soleil, voire un masque.

Ces quelques recommandations ne vous dispensent pas d’un suivi médical. Pour vous faire accompagner dans votre démarche, vous pouvez prendre rendez-vous au cabinet, ou en ligne, par visio.

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Sources

L’allergie au pollen en naturopathie
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